Plus de 4 mois depuis mon dernier billet… J’en suis désolée ! Le printemps et l’été furent riches en expériences et en émotions, je n’ai pas trouvé le temps de revenir ici partager notamment mes dernières chroniques de Soleil Vert.
J’ai en effet fini mon année à SUN et ne reprend pas cette année, j’ai d’autres projets sur le feu (ou plutôt, dans mon ventre) qui vont me demander toute mon énergie et toute mon attention.
Mais en attendant que les choses deviennent critiques, je vais pouvoir publier ici mes derniers Soleil Vert de 2016-2017.
Et aujourd’hui, nous allons aborder la question des produits ménagers. C’est un sujet que j’avais déjà évoqué ici brièvement, et j’ai voulu en faire un cycle à part entière.
Des produits toxiques
En avril 2016, le magazine 60 millions de consommateurs sortait une enquête sur les produits dits “indésirables” présents dans nos produits d’entretien pour la maison.
En avril 2016 aussi, je me trouvais avec plein de temps libre et je me mettais à réfléchir encore plus à ma consommation.
C’est là que j’ai commencé à penser au zéro-déchet, aux produits solides, à ma consommation d’eau, je vous ai déjà parlé de tout ça notamment ici.
Et j’ai donc aussi commencé à me poser des questions sur les produits que j’utilisais chez moi : ma lessive, mon nettoyant pour la salle de bains, mon produit vaisselle…
Quand on y pense, c’est un peu bizarre de devoir mettre des gants et aérer en grand son chez soi quand on y fait le ménage, non ?
Parce qu’il se trouve que nos produits habituels contiennent tout un tas de substances qui peuvent être dangereuses : elles sont parfois irritantes pour la peau ou les voies respiratoires, parfois allergisantes, parfois corrosives pour certaines surfaces, et puis quand leurs résidus se retrouvent rincés dans la douche ou l’évier, elles peuvent être dangereuses pour l’environnement.
Prenons les produits désinfectants par exemple.
Chez moi on n’a jamais été des fous fous du ménage.
On n’a jamais désinfecté à fond le sol ou les lavabos ou quoi que ce soit. Je ne sais pas pourquoi mais on ne le faisait pas.
A priori pas nécessaire, on n’était pas plus malades que les autres.
Avec le temps et les notions de biologie que j’ai acquises, je me dis qu’on n’avait pas tort.
À force de tuer toutes les bactéries sans distinction, on risque de favoriser des résistances chez les bactéries qui posent problème, et on se crée des problèmes.
Alors tout comme on n’abuse pas des antibiotiques, on n’abuse pas de l’eau de javel et autres anti-bactériens.
Mais il n’y a pas que la question des bactéries résistantes.
Vous devez commencer à le savoir, je ne pense pas qu’à mon propre corps.
Il se trouve que dans les 20 substances dites “problématiques” listées par 60 millions de consommateurs il y en a 7 qui sont toxiques pour les organismes aquatiques, pour ne parler que d’eux.
Je vous renvoie d’ailleurs vers ce TPE (Travaux personnels encadrés, par des lycéens et normalement bien suivi niveau sources par les enseignants encadrants) qui parle des effets sur l’environnement des lessives industrielles.
Alors bon, si ces produits sont potentiellement dangereux, on prend quand même pas mal de risques à les utiliser chez nous et s’y exposer d’une part, à y exposer les écosystèmes aquatiques qui reçoivent nos eaux usées d’autre part, et je ne vous parle même pas des animaux de compagnie et des enfants qui peuvent potentiellement lécher le meuble ou le sol qu’on vient de nettoyer (oui je connais des enfants qui lèchent le sol, enfin ça peut arriver quoi).
Mais, ne paniquons pas, il existe pleins d’alternatives à ces produits.
Il y a déjà toutes les versions écologiques. Pour vous repérer, fiez vous aux labels écologiques français et européens. Cette labellisation garantit que ces produits ont réduit leur impact environnemental tout au long de leur cycle de vie : la fabrication, l’emballage, leurs effets sur les écosystèmes aquatiques, etc.
Mais, si vous voulez prendre encore plus en main votre ménage, vous pouvez aussi faire vous même vos produits !
Vous le savez, je m’y suis mise et ce n’est pas très compliqué. On parle de recettes toutes simple à base surtout de vinaigre blanc, de bicarbonate de soude et de savon de Marseille.
Bon, c’est sûr, ça demande un tout petit peu de travail, mais je vous rappelle que je suis une vraie feignasse, alors si j’arrive à faire ma lessive et mon nettoyant ménager c’est que c’est pas la mort non plus.
En plus, ça revient à pas cher du tout, c’est plutôt cool de se dire qu’on s’émancipe des supermarchés et on peut réutiliser des contenants donc on réduit nos déchets !
Faire ses produits
Depuis plusieurs mois maintenant, je fais donc ma lessive avec des copeaux de savon de Marseille. C’est vraiment super simple à faire.
Je suis la recette de Victoria, du blog Mango&Salt, qui est tenu par une jeune femme qui s’appelle Victoria, c’est super simple :
Je fais bouillir 1L d’eau du robinet dans une casserole. Quand ça bout, je coupe le feu et je rajoute 20 g de copeaux de savon de Marseille. Je fais bien dissoudre tout ça en remuant doucement avec une cuillère en bois. Et je laisse tiédir 1h.
Après, je rajoute 1 cuillère à soupe de bicarbonate de soude et éventuellement 10-15 gouttes d’huile essentielle.
Je verse le tout dans une bouteille de lessive récupérée, et voilà !
Quand ça refroidit ça fige un peu mais si on secoue bien ça redevient liquide.
Et je l’utilise comme une lessive normale : je mets un bouchon de lessive dans le bac. Et ça marche nickel !
Bon, après c’est pas une lessive hyper active, donc en cas de tâche il vaut mieux détacher avant lavage et pour blanchir il y a d’autres trucs naturels (comme le percarbonate de soude), mais pour le lavage habituel c’est parfait !
Comme je reste assez flemmarde, je ne râpe pas mon savon de Marseille, j’ai acheté un sachet de copeaux. Et d’ailleurs, attention, il y a plusieurs qualités de savon de Marseille. Si vous voulez vraiment faire gaffe, regardez bien les étiquettes parce que le « vrai » savon de Marseille n’est pas fait à partir d’huile de palme.
(Coût calculé sans l’eau du robinet : 0,24 €/L contre 3,50 € / L pour lessive Ecolabel)
Après, pour le nettoyage de la salle de bains et de la cuisine, j’utilise une autre recette de Mango&Salt, celle du nettoyant au savon.
Pour ça, je fais chauffer 450mL d’eau, le temps de préparer le reste. Je prends un ancien flacon avec vaporisateur et je mets dedans : 2 cuillères à soupe de savon noir et 2 cuillères à soupe de vinaigre blanc. Je rajoute l’eau chaude et éventuellement 15 gouttes d’huile essentielle. Là je prends une huile essentielle avec des propriétés désinfectantes, comme l’arbre à thé.
C’est facultatif parce que les huiles essentielles ne sont pas recommandées pour les surfaces qui peuvent être léchées par les animaux (ou les enfants). Mais comme ce produit là se rince, pas de soucis a priori.
Donc, on secoue tout ça et hop.
Pour l’utiliser, je vaporise, je laisse un peu agir, je frotte un peu et je rince.
(Coût calculé sans l’eau du robinet : 0,31 € / L contre 2,5 € / L pour nettoyant Ecolabel)
Pour les tâches les plus dures, le mieux c’est un mélange bicarbonate de soude et vinaigre blanc, à laisser poser.
Sinon, pour un nettoyage plus rapide, sans rinçage, un mélange eau et vinaigre blanc marche très bien, au pif, moit-moit à peu près.
On peut même faire macérer les peaux d’agrumes (non traités) dans le vinaigre une dizaine de jour pour le parfumer. En ce moment j’ai des feuilles du menthe du jardin qui macère.
Normalement ça marche aussi pour les vitre mais je n’ai pas encore essayé.
Pour nettoyer le sol, on dilue juste du savon noir dans l’eau.
Pour la vaisselle, je vous en parlais récemment ici, on a essayé plusieurs recettes, on a aussi tenté le liquide vaisselle en vrac. On n’était pas franchement convaincus, et puis ça ne moussait pas autant, et même si on sait que ce n’est pas important, ben psychologiquement ça gène.
Mais maintenant on a trouvé : le pain de savon de Marseille, tout bête. On frotte l’éponge dessus, ça mousse, ça dégraisse, parfait.
(Coût : Savon de Marseille pour la vaisselle > 3,3 € / 100g contre 2,25 € / L pour liquide vaisselle Ecolabel, durée de vie 4-5 mois)
Pour le lave-vaisselle, je n’ai pas encore testé mais j’ai vu plusieurs recettes, dont cette recette de poudre qui me parait pas mal, chez My Slow Life.
Et pour les toilettes, normalement le nettoyant au savon suffit. Mais j’ai aussi trouvé une recette avec du vinaigre, du bicarbonate et de l’agar-agar, pour gélifier ça. Et aussi une recette de pastilles effervescentes. Je n’ai pas encore essayé mais ça doit être drôle !
Pour trouver les ingrédients, on les trouve un peu partout : en supermarché, en magasin de bricolage, en magasin bio. Et ça se trouve aussi en vrac !
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